Beni khelfoune la plus grande tribu de la region

Publié: mars 29, 2008 par Jilal dans Actu

Le village de gheddioua vue depuis selala

Source: RAPPORT ET ARRETE DU 10 janvier 1894
Le territoire des Béni-Khelfoun est situé dans la vallée de l’Isser, sur les deux versants du contrefort montagneux dont le point culminant est le pic de Lella-Messaouda (1.028 m d’altitude).

La majeure partie dépend administrativement de la commune mixte de Palestro, le surplus a été rattaché à la commune de plein exercice du même nom, constituée par décret du 25 février 1879.

Les Béni-Khelfoun, Berbère, n’ont joué qu’un rôle secondaire dans les évènements qui ont précédé la conquête Française. D’après la tradition, ils étaient, avec les tribus voisines, en état continuel de rébellion contre les Deys d’Alger qui étaient le plus souvent obligés de recourir à la force des armes pour obtenir le paiement du tribut.

C’est sur le marché de Béni-Khelfoun qu’en 1844 l’agent d’AbdelKader organisa la résistance chez les montagnards de la vallée de l’Isser qui, malgré les succès remportés par plusieurs colonnes expéditionnaires, ne firent leur soumission qu’en 1851.exicovacationtravels

Vingt ans après, les Béni-Khelfoun furent des premiers à s’insurger en attaquant le village de Palestro, pillant les maisons et massacrant les colons. Après la répression, leur territoire fut séquestré et une forte contribution de guerre fut imposée à la tribu.

La collectivité se racheta des effets du séquestre par l’abandon du cinquième de ses terres dont l’état disposa plus tard pour les besoins de la colonisation. Les prélèvements opérés ont atteint une surface de 3 710 ha qui ont été affectés à l’agrandissement du village et des fermes de Palestro (1.815 ha), à la création du périmètre de Chaâbet-el-Ameur (1 832 ha) et en partie à celui de Thiers (63 ha).

Le territoire de Béni-Khelfoun est accidenté, coupé de profonds ravins et renferme de beaux boise­ments composés principalement de chênes-lièges. Le sol est en général fertile et bien arrosé.

Ils pourraient cependant vivre à l’aise des ressources qu’ils tirent de la culture de la vigne, de leur vergers qui ne comptent pas moins de 21.000 figuiers et 5.000 oliviers, du transport et du démas­clage des chêne-liège exploités par des Européens.

Le territoire des Béni-Khelfoun renferme 11 villages ayant une population totale de 5.812 habitants, d’après l’état statistique, mais qui dépasse certainement 6.000 habitants, si l’on se reporte aux résultats du dénombrement de 1891. Le cheptel se compose de 6.600 bêtes dont 1.700 boeufs et 4 800 moutons ou chèvres. Le rendement de l’impôt atteint 16 110 francs par an.

Les opérations du Sénatus-consulte ont été entreprises en vertu d’un arrêté du 22 octobre 1889.

LIMITES

Le territoire des Béni-Khelfoun est limité :

Au Nord par le périmètre de colonisation de Chaâbet-el-Ameur ;

A l’Est par les douars de Flissa-M’kira et Nezlioua ;

Au Sud par le périmètre de colonisation de Palestro et de Thiers ;

A l’Ouest par les douars Ammal et Ouled-Medjekane.

La délimitation périmètrique n’aurait du soulever aucune contestation, la tribu étant entourée de toutes parts de territoires déjà constitués; cependant la Djemaâ de Flissa-M’kira a cru devoir revendiquer comme dépendant de son douar une parcelle de 30 hectares englobée dans les terres des Béni-Khelfoun. Outre que cette demande n’a pu être justifiée, la commission administrative, dans sa séance du 19 décembre 1890, a fait ressortir la nécessité d’adopter les limites naturelles proposées par le commissaire délimiteur. Le différend a été d’ailleurs tranché par l’homologa­tion des travaux relatifs à la tribu de Flissa-M’kira (arrêté du 15 juin 1893).

La propriété chez les Béni-Khelfoun affecte essentiellement le caractère melk; les immeubles se transmettent, en effet, dans cette tribu par voie d’acquisition, donation, échange etc…, mais avec exclusion des femmes dans les héritages.

SUPERFICIE

Si la population des Béni-Khelfoun est très dense (129 habitants par kilomètre carré), la superfi­cie du territoire (7 762 hectares) est assez restreinte pour qu’on puisse n’en former qu’un douar ; cependant l’annexion qui a été faite de la portion méridionale à la commune de Palestro, com­mande de maintenir le sectionnement. Par ce motif, la commission administrative s’est prononcée pour la formation de deux douars dont le plus important conserverait la dénonciation ethnique de Béni-Khelfoun, le second devant porter celle de Taliouïn (les sources).

C’est sur ces bases que le territoire a été réparti ; les opérations de classement de la propriété ont donné les résultats ci-après exposés :

Douar de Béni-Khelfoun

Cette unité, formée de la partie située dans la commune mixte de Palestro, comprend 9 touffiks (villages ou agglomérations de hameaux), ayant une population totale de 5.971 habitants. Sa superficie est de 7.027 hectares sur lesquels le domaine forestier de l’Etat (7 groupes) occupe 2.182 hectares et les biens vacants attribués également à l’Etat (3 groupes) ont ensemble 16 ha 72 ares.

Ces derniers immeubles ont fait, en cours d’opérations, l’objet de réclamations émanant des nommés Slimane ben Omar, Said ben Amar ben Dahman, Kaci ben Mohammed, réclamations écartées après instruction, leurs auteurs n’ayant pu justifier leurs prétentions ou ayant produit des titres ne se rapportant pas aux immeubles revendiqués.

Dans le domaine communal ont été classé 70 groupes dont 3 de parcours ayant ensemble une conte­nance de 316 ha 49 a 67 ca, zaouïas ou dépendance d’une surface de 26 ha 48 a.

Deux revendications ont été également formulés par les gens du village de Tizi et de Baba-Ali concernant les groupes de parcours dont le classement a été maintenu faute par les revendiquants de n’avoir pas établi leurs droits d’une manière suffisante.

Il est à considérer, conformément aux observations développées dans le rapport du commissaire délimiteur, que ces revendications ont été provoquées par l’appréhension qu’ont eue les Indigènes de se voir priver de l’usage de leurs communaux par suite d’amodiations consenties au profit de la commune.

Ces mêmes craintes se sont manifestées dans d’autres tribus où les djemâas se sont montrées peu empressées d’indiquer les limites du parcours, exprimant le désir que, pour être à l’abri de toute vexation, ils fussent considérés comme Melk ou collectifs de culture.

C’est à l’administration qu’il appartient de rassurer sur ce point les populations intéressées en tenant la main à ce que les communaux visés ne soient pas loués sans le consentement préalable des dje­mâas en dehors des formalités réglementaires.

Les groupes de propriété privée au nombre de 6 ont une étendue de 4 389 hectares.

Le domaine public, délimité ou non susceptible de bornage s’étend sur 96 hectares.

commentaires
  1. MOUAS Essaid dit :

    pouvez-vous me renseigner sur les documents ayant trait aux revendications et réclamations des trois personnes citées de Flissa-M’Kira .Il se trouve que Kaci Ben Mohammed et mon ancêtre.Merci. Les documents se trouvent-ils à PALESTRO?

  2. Ukerdis dit :

    Les Iflisen_M’kira ou Umellil ont de temps connus leurs voisins de l’ouest comme étant des Aït Khalfoun. Ce furent les colons français, je crois, qui avaient altérés leur nom en Beni Khalfoun.
    Ceci étant dit, il me semble aussi que lors du soulèvement des Iflisen Umellil contre les Turcs, les Aït Khalfoun avaient appuyés les Iflisen.

    • Essaid mouas dit :

      bonsoir Ukerdis!

      Depuis mon premier message,j’ai fait de très grands pas dans mes reherhes d’autant plus que plusieurs écrits confirment non seulement mes déductions mais grâce aux noms de certains lieux et parcelles de terre,j’ai pu ainsi retrouver ma pleine paix d’esprit.
      Cependant,je vous demande de m’indiquer où je pourrai trouver les témoignages de M.Couvignou qui a été le premier direteur de l’école de M’Kira en 1903.
      Vous aviez invoqué qu’il avait parlé de Hadj Aissa et que celui-i ou son fils avait joué un grand rôle dans le voyage de l’émir Abdelkader en Kabylie.
      Par ailleurs,en ce qui concerne Hadj Allel qui avait joué également un grand rôle face aux turcs,je suis arrivé à retrouver sa canne,ses souliers ainsi qu’une partie de son étendard.
      Enfin,omme je vous l’aviez dit Kaci Ben Mohammed ben Mohammed n’est autre que l’un des fils de feu Hadj Mohammed Ben Zamoum.

  3. jilal dit :

    Salut Ukerdis,ton lien est intéréssent,il sera mise dans nos pages prochainement je suis en train de ramasser d’autres documents concernant la region,j’ai une video sur beni khelfoune elle sera disponible ici trés prochainement.Peut étre tu vit dans la region est ce si possible de nous fournir quelques photos sur la region de Beni Ntasse?
    Amicalement.

  4. Ukerdis dit :

    Salut Jilal,

    Merci pour les compliments, vous faites aussi un formidable travail. Je vais essayer de t’envoyer des photos de la région.
    Un autre lien : http://iflisenumellil.net/

  5. jilal dit :

    Merci Ukerdis pour ton soutien,ton lien est aussi intéréssent et enrichissent.
    Amicalement.

  6. omar dit :

    bonjour

    je voudrez avoir des info sur la famille ben mahiche que la region des issser porter autre foi ou maaiche de la tribu des guious il son changer de nom pour boumzar a letat civil francai
    cest la famille de ma grand mere elle dit quell et de dhous

    merci

  7. khelfoun dit :

    salut je vous communiqué avec tout les nom khelfoun

  8. abbas dit :

    je voudrais connaitre l’historique de l’acquisition par l’état français des terres ayant servies à l’implantation du village de Palestro
    la hierachie de la tribu des ammal et la déportation aprés l’insurection de 1871 .merçi.

  9. jilal dit :

    Salut Abbas, en faisant un petit googling pour t’aider a tes recherches des terres de Ammal j’ai trouvé ce lien très intéressent a mes yeux.
    http://sempere.fr/BeniAmran/page-20-famille.html

  10. lina dit :

    Salut
    je suis algeroise , je suis originaire de beni khalfoune
    famille sabour, mon arrière grand père s’appelle cheikh ali fils ben belkacem el khelfouni (ferkat ouled sidi amer) de matoussa.
    Je sais qu’il a enseigné l’arabe il etait un des sages de la region.
    Ces renseignements ont été notés sur l’un de ses livres qui ont echappés au feu des français, l’imprimeur de ses livres s’appelle said ben Belkacem ben amar qui serait apparemment l’un de ses élèves, parent?
    Le livre que je posséde est ecrit en arabe ancien trés difficile à dechiffrer, l’année de son achevement est en hegire 1301, c’est une chatibia????
    pourrais Je avoir des renseignements sur la genealogie de mon arrière grand père, possede il des frères? ou des cousins? Il s’est marié avec une fille de la region (kadri) vers l’age de 40ans , il a eu 3 filles et 1 garçon (né en 1901)qui est mon grand père , il serait décédé entre 1906 et 1910.
    l’histoire me passione peut etre nous aidera elle à comprendre le présent.
    merçi pour le blog

    • Jilal dit :

      Lina je pense que seuls les gens de Matoussa qui peuvent t’aider pour cette recherche d’origine et de Généalogie. La région de Beni Khekfoune est trop vaste et l’administration locale ne possède pas d’archives concernant ces sages de tribus. Donc seuls les personnes âgées de Matoussa peuvent nous raconter quelques choses sur ton arrière grand-père, mais il faut se déplacer la-bas car ces derniers ne se connectent pas à internet. Par contre je serais curieux de voir une copie ou au moins une page de ce bouquin écrit par cheikh Ali fils de Ben Belkacem el Khelfouni. On va écrire un petit mot ici sur ce blog sur ce livre. Peut-être cela enrichira ta recherche.

      Salutations.

    • oui, exactement mlle ou mme, les familles que vous citez existent toujours à MATOUSSA dans la commune de CHABET EL AMEUR. si vous souhaitez des renseignements, ecrivez moi au guettaf.rachid@gmail.com

  11. kader dit :

    bsr jilal bsr lina mon frere jilal jai 2 cousine marier et habit a beni khelfoun matoussa je peu aidé cette femme qui cherche a ses racines

    • Jilal dit :

      Kader wellah tu me fait rire. Bien sur que tu peux répondre, si non pourquoi on autorise les commentaires sur ce blog. Allez Kader on attend tes réponses a Lina.

  12. fouad dit :

    kader moi aussi j cherche mes racines tu peut aidez svp

  13. Bilel dit :

    Salam a tous le monde,
    Mon nom de famille est Mecied, d’après mon oncle on est originaire de Beni Khalfoun, mon grand père et ma grande mère Allah yarhamhoum on quitter le village vers Alger en 1948 , ils reste toujours plein de Mecied, Messid ou Mecial qui vivent a kadiria, si vous pouvez me confirmer que l’origine des Mecied est bien de Beni khalfoun, elle a commençait quand l’histoire de Beni Khalfoun ? Vous avez d’autre information sur leur mode de vie et d’autre intéressent ?
    Je tiens à remercier le fondateur de ce blog, milles merci

    • Jilal dit :

      Salut Bilel, Effectivement le nom de Mecied vient de Beni Khelfoune ou bien de Ghedioua exactement.

      Par contre, Bilel je n’ai bien compris votre question: « elle a commençait quand l’histoire de Beni Khalfoun ? Vous avez d’autre information sur leur mode de vie et d’autre intéressent ?« .
      Peut-être voulez-vous dire: D’où vient ce nom de Beni Khelfoune et quel est son origine. Si c’est oui je peux vous répondre et cette réponse ne représente que ma propre personne car nous n’avons pas de sources sûre concernant les origines des lieux et nous sommes pas des historiens non plus et nous n’avons ni les moyens intellectuels ni l’age idéal pour affirmer l’origine de ce grand territoire. Bon étant originaire de Beni Khelfoune j’avais effectué quelques recherches auprès de quelques universitaires de ce lieu, on m’a affirmé que ce nom viens du nom de Boukhalfa (une région vers Tizi Ouzou), et apparemment les premiers habitants de ce coin sont de Boukhalfa, mais soit ça ou pas ça, ce territoire reste le plus anciens de toutes les tribus de la région et lors de l’invasion de 1830 il y avait pas mal d’écrivains européens qui ont cités Beni Khelfoune en écrivant que ces derniers ont combattaient les Ottomans. Si non le deuxième chapitre de votre question: » Vous avez d’autre information sur leur mode de vie et d’autre intéressent ?  » me parait incompréhensif, il n y a pas de mode de vie particulier ici, les gens d’ici vivent comme tout les Algériens et il est vrai qu’ici on parle Kabyle et Arabe à la fois. Voici un autre lien qui prouve l’ancienneté de ce lieu. J’espère que mon commentaire sera utile pour vous.

      Salutations l’ami.

      • liamskh dit :

        salut tout l monde bem mon de famille est Khalfoun je suis de l’actuelle Chabet El Ameur et j’ai voulu juste de vous informé aussi sur le grand père des Ait Khalfoun qui est Ali ben Aissa qui a été excuté par les Othmans ( turques) dans le début des anné 1700 aprés l’echec de sa révolution

  14. said kessas dit :

    Merci pour cet article

  15. atchaalal dit :

    les ait khalfoun ne viennent pas de boukhalfa comme il a dit jilal cest archi faux est aucun universitaire des ait khalfoun pense ainsi ,je reviendrai sur cette histoitre pour des données sures ,quand khalfoun qui revendique que que ait ali ouaissa pas ali ben aissa est le grand pere des ait khalfoun non ne dite pas ca vous me faite rire c’est toute une autre une histoire ,est la verité est autre voir l »etat civil.

  16. bouachra dit :

    azul…mon grand père est mon père son originaire de BENI KHALFOUN..Mon nom de famille est BOUACHRA…merci de me dire si il reste de la famille

  17. AYACHE BOUACILA dit :

    Bonjour,
    et merci beaucoup pour ce site et ces témoignages.
    je suis à la recherche d’informations concernant la famille AYACHE, BOUACILA, ALOUANE.

    merci de vos aides

  18. Guettaf dit :

    L’histoire de Palestro est liée à la commune de Ammal. Ammal était une plaque tournante ou se changeaient des ventes de cheptels, ovins, bovins et tous autres transactions lucratives. Les pèlerins, les maquignons, les téméraires multiples se rencontraient dans cette contrée échangeaient , achetaient ou vendaient leurs marchandises. A cette époque c’était le régent d’Alger qui adminstrait la région D’Ammal. Parfois, il se passaient des bagarres atroces entres les uns et les autres de ces commerçants. Parfois ça dépasse l’imaginaire. Un fois une bagarre s’est soldée par une tuerie ignoble. Beaucoup de morts, la nouvelle est arrivée à la régence d’Alger. Ce qui poussa l’administrateur à ériger Palestro en commune mixte comme administration centrale sous la direction du Capitaine Graziani affecté pour maintenir l’ordre. De là le souk de Ammal est transféré à Palestro ou commença à régnait un peu de calme.

    • Jilal dit :

      Merci Guettaf pour l’ajout historique. A noter qu’à cette époque la tribu de Ammal était l’ennemi juré de la redoutable tribu de Beni Khelfoune et c’était avec cette dernière que les conflits ont commencés. tout est dit dans un livre intitulé « Insurrection ». Lire a partir de la page 301 à 313 sur ce lien:

      Cliquer pour accéder à Insurrection_1871a.pdf

  19. dalila dit :

    Bonjour
    Je cherche l’histoire de mon grand père que mon père a perdu jeune. Mon père est né a Béni Khelfoune amis je ne sais rien de mon grand père.
    Il portait le nom de Amar Ben Mohammed Kemoum.
    Pouvez vous m’aider

Répondre à lina Annuler la réponse.