Le Café des Souvenirs

Boire un café par-ci par-là

Café à Ouled Lalem

I

mpossible de retrouver le numéro 58 du Douar d’Ennezla à Ouled Lalem, j’avais beau refaire 5 fois le même trajets, compter les maisons, il faillait bien me rendre a l’évidence, la modeste maison de Jeddi* avec sa porte en bois, où j’avais passé quelques jours d’enfance avait disparu comme par enchantement. M’étais-je trompé d’adresse?.
J’entrai avec Yacine chez Khali** Ahmed pour y prendre un café, cette traditionnelle petite tasse de café noir de Ghellay*** a moitie remplie de sucre en poudre que les villageois boivent a toute heure de la journée. Tandis que la tante préparait un Kessra Yabssa****, je m’informai « le numéro 58? c’est la maison en ciment qui tu voit la-bàs « . Me répond-elle. Comme je lui faisais remarquer qu’ il y avait une maison en terre, voilà quelques années, elle ajouta avec un calme: « Riyebnaha*****« 

*Grand-Père
**Oncle
***Café à la turc
****Pain local (Galette à base de pâte dur)
*****On l’a démolie

Café à Beni Khelfoune

J

e remontai la route de Beggas à Beni Khelfoune lorsque successivement deux images m’apparurent. La première, c’était un vieux camion abandonné de marque Berliet stationnant près de l’école. La seconde c’était une épicerie au coin de la rue. J’ y pénétrai aussitôt. Pas mal ce vieux lieu qui fait café du village aussi. il y avait trois vieux parlant parfois arabe parfois Kabyle en train de sirotaient tranquillement un café. Une demi heure plus tard le cortège se dirigeant vers la mosquée d’à coté pour la prière. 10 minutes après j’entame une petite descente avec Ahmed El Khelfouni mon cousin. Ça y est, j’apercois mon bonheur. Une maison en pierre encore debout mais abandonnée. La maison de Jeddi coté paternelle où j’avais passé quelques jours d’enfance est encore là.

Café à Lakhdaria

C

’est une autre histoire au café du Dainine à palestro. Dans ce café très ordinaire que j’aime et je vais souvent lors de mes voyages. Un jour au fond de ce café, il y avait trois ou quatre types en train de jouer aux dominos. Il y avait aussi quelques ouvriers en bleu venus prendre un café au comptoir. Le vieux patron de ce lieu est marrant. Adel mon cousin commande un café. Moi j’ai commandé un café et un Ben Haroun. Le vieux me semble qu’il n’a rien compris, apres 5 minutes il revient fous furieux en me disant: D’où viens-tu?. Ici on ne dit pas Ben Haroun. On dit Vichy. Je lui ai dit que Vichy se trouve en France. Il m’ a repondu: Non monsieur t’es dans l’ erreur Vichy c’est en Algérie à Ben Haroun exactement. J’ai demandé aux joueurs si c’était vraie cette histoire, ils m’ont répondu: Oui le vieux avait raison. Je me suis sentie tellement mal à l’aise ce jour là et je me suis demandé si ces gens existent vraiment. Pas grave. c’est de ma faute. Je voulais jouer le Bledar, mais je saurai la prochaine fois.

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Je ne peux pas m’empêcher de donner mon avis. Il faut apprendre aux gens que cette marque s’appelle Ben Haroun et pas Vichy. Il est vrai que cette marque était une filiale du groupe Vichy mais c’était dans le passé (Avant 1962).

Café à Tiliouine

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P

hoto prise en 2006 au resto mobile de monsieur Djioua qui se trouvait a l’epoque sur une aire de repos d’autoroute près de Tiliouine en face Oued Isser et Reggania.

Grillades et frites merguez comme spécialité. Ce resto était un endroit de rendez-vous de plusieurs camionneurs.

Je possède quelques clichées de ce lieu comme souvenir. Dommage que ce resto n’existe plus maintenant, pourtant très bien placée. Cliquez sur la photo pour agrandir.

Café à Maala

Barrage Esserdoune. Tout le monde en parle dans la région et plus de 1400 ouvriers travaillent dans ce chantier. Une ville dans la ville.

E

ntre Kadiria et Maâla (lieu de ce chantier), il ya peut-être une vingtaine de kilomètres, sur une autoroute, puis sur une autre route départementale. Cela donnerait le temps d’ecouter quelques chansons de Pink Floyd.

Sur la route Kamal (notre conducteur) me parle de la region, et il évoque son passé de travailleur:
« Tu vois ici nous somme à Achrine Ktar, c’etait ici il y a plus de 20 ans a une epoque bénie ou je travaillais comme manutentionnaire, mais j’ai évolué depuis maintenant je suis controleur de qualité au barrage Esserdoune », me dit-il.

Kamal continue à parler, il dit que:  » les ingenieurs des ponts et chaussées n’ont en effet trouvé rien de mieux que de construire ici, a Achrine Ktar une autoroute, ce projet a pris la moitie de ce champs. Tout a changé. »

Nous arrivons à Maâla. Petite bourgade de campagne avec son souk, sa pompe d’essence, ses rangées de chalets alignées et un immense barrage domine ce patelain. On pense a un ingenieur pharaonique qui aurait vu trop grand.

Au passage de la voiture de Kamal, les ouvriers par dizaines regardent, sourient,saluent, Kamal repond en levant la main. Ici les ouvriers se connaissent entre eux.

`les ouvriers continuent a salue et a sourire, mais pour combien de temps?..`

Nous rencontrons un peu plus loin Farid un comptable originaire du village de Beni Fouda, il nous offre des cafés dans son bureau, et il nous dit que « ce barrage alimentera les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, M’sila, Médéa et Alger, ce chantier sera achévé dans quelques semaines ».
Il y aura donc 1400 futur chomeurs supplémentaires.

De retour les ouvriers continuent a salue et a sourire, mais pour combien de temps encore?.